samedi 7 avril 2012

Une revue corse en appelle à ses lecteurs ! Prenons-la au mot !

L'aghju ricevutu oghje, u novu numeru (numeru doppiu, 26-27) di a rivista literaria in lingua corsa, BONANOVA.

A sunta, ne parleremu ind'un altru bigliettu, chì hè assai ricca (puesie, prose, teatru, prisentazione di l'ultimi libri publicati, studii nant'à u teatru, l'Accademia di i Vagabondi, l'associu ADECEC, i rumanzi è Bastia, ecc. + fotografie magnifiche di P.P. Lepidi) : un piacè trimendu in perspettiva...

Ce soir, je voudrais simplement relayer l'appel du directeur de publication de cette revue, Ghjacumu Thiers. Il s'adresse aux lecteurs de la revue pour leur annoncer que le comité de rédaction se pose une question : poursuivre la publication papier ou passer intégralement au numérique ? Avec l'objectif explicite d'engager un dialogue plus rapide et fructueux avec les lecteurs, justement ! Qu'en pensez-vous ?

Je vais reproduire ici la réflexion et l'appel de G. Thiers, sachant que vous pouvez envoyer vos réponses soit dans des commentaires à la suite de ce billet sur ce blog (je sais que G. Thiers et Alanu di Meglio, au moins, le fréquentent), soit à l'adresse du Centre Culturel Universitaire qui publie, avec Albiana, cette revue : asso.ccu@wanadoo.fr (vous pouvez même envoyer vos remarques ici et là, cela ne fera qu'enrichir la discussion publique et augmenter la réactivité de la revue Bonanova !).

Avà ci simu, eccu a chjama :

"Cari lettori di Bonanova,

Eccu u numeru doppiu 26-27. Cun ritardu assai. Troppu ! Averete ancu pensatu ch'è no aviamu cappiatu. Mancu à pena chì u piacè hè sempre listessu : tamantu. Ma sapete cum'ella và... U travagliu, un affare è l'altru è u tempu passa chì ùn si vede mancu... Dunque, vi dumandemu scusa è vi ringraziemu pè u sustegnu è a fideltà.

Cusì hè ghjunta à pocu à pocu à presentà si a quistione ch'è no ci punimu in u cumitatu di redazzione di a rivista. Lacà corre a publicazione nantu à a carta è cuncentrà u sforzu nantu à una realizazione infurmatica menu pisiva è di sicuru più ricca, s'è no a ci femu à mette in ballu una forma d'interattività maiò, un chjama è rispondi più currente cun voi lettori... Certe rubriche ne puderianu esse più vive è più fruttiferu, in particulare u parè criticu in quantu à l'opere à misura ch'elle escenu è u barattu di opinione nantu à i fenomeni literarii ammintati in a rivista. Ci saria ancu a pruspettiva di mette in ligna stratti di scontri è stonde culturali è dinù interviste è letture d'opere.
Hè capita chì un cambiamentu simule dumanda à esse pensatu è riflettutu cum'ellu si deve. Per noi a quistione hè posta. Ma ci ghjova assai dinù u vostru parè.
Tandu, quella parolla a ci mandate ch'è no sapessimu ciò ch'è vo ne pensate voi ?
Ci cuntemu ? L'e-mail u sapete : asso.ccu@wanadoo.fr

Cun l'amicizia,

G. Thiers
"

Quel programme, non ?!
Tous vos commentaires, remarques, propositions (in lingua corsa o no, chì sò numerosi - spergu - i lettori di Bonanova chì forse ùn sanu micca abbastanza bè scrive in corsu) sont les bienvenus.

3 commentaires:

  1. Bien, je commence : j'espère grandement que les responsables de la revue Bonanova vont basculer dans le numérique ! :
    - Cela permettrait une plus grande visibilité de cette revue et par conséquence de la littérature corse.
    - Les lecteurs pourraient dialoguer publiquement et facilement avec les rédacteurs de la revue.

    Conserver une version papier me paraît important, pour l'archivage et la présence en bibliothèques, CDI des collèges et lycées, librairies, etc.

    RépondreSupprimer
  2. Bien, je continue : j'espère grandement que les responsables de la revue Bonanova vont abandonner cette ridicule idée !

    - Qu'ils organisent plutôt un "brainstorming" avec les acteurs de la vie culturelle corse, qu'ils ouvrent les portes de la revue à tous les créateurs en élargissant le comité de direction. Q'elles soient mieux distribuer (on ne la trouve dans aucune librairie et pour limiter le coût (au fait combien coûte-t'elle ?) qu'ils cherchent un autre éditeur ! Pour les invendus, entassés dans un arrière salle, qu'ils les offrent aux lycées, aux collèges, aux écoles primaires.

    Les lecteurs doivent faire un effort ! tout donner au numérique c'est tuer la littérature, comme la télévision à tuer les veillées, l'harmonie des villages et des villes, les lieux de convivialité.

    Créer un site pour l'archivage jusqu'à ce que l'hébergeur, sans crier gare, ferme boutique.

    Eccu.

    (J'écris cela pour vous encourager M. Renucci car je vous sens bien seul en ce moment)

    RépondreSupprimer
  3. Anonyme 11:10, merci pour votre commentaire. Oui, j'apprécie beaucoup vos efforts pour briser ma solitude (toute relative).

    1. Je trouve qu'il y à imaginer des articulations entre vie et création littéraire sur et par le numérique avec les autres outils et lieux plus traditionnels (rencontres et manifestations variées, publications papier, librairies, bibliothèques, etc.). Le travail d'un François Bon (avec tierslivre.net et publie.net), d'un Laurent Margantin (avec http://www.oeuvresouvertes.net/), et bien d'autres est passionnant : il existe de la création littéraire uniquement sur le net, inventant de nouvelles formes. Voir la revue "D'ici là" publiée par publie.net (à laquelle participe notamment la bastiaise Nadine Manzagol) : http://www.publie.net/fr/list/collection-487-d-ici-l%C3%A0-revue/page/1/date

    2. Lire est un effort en soi (que ce soit en allant chercher un bouquin en papier ou en regardant son écran).

    3. Les sites internets, blogs, forums, réseaux sociaux (Facebook, twitter) ajoutent de nouveaux lieux de convivialité. Sur la place de l'église, ou de la mairie, ou de la fontaine, dans un salon familial, autour de la cheminée, ou autour de la télévision, il y a autant de chance de trouver convivialité ou conflit, ou indifférence.

    4. La revue Bonanova coûte 3 euros. Je l'ai déjà vue à la librairie La Marge à Ajaccio, me semble-t-il, et "Album" à Bastia.

    5. Je préférerais plusieurs revues (régulières) qu'une seule : il se trouve que c'est une équipe de l'Université de Corse qui s'occupe de Bonanova. Ils ont leur ligne éditoriale comme n'importe quelle revue, ce qui amène à faire des choix. Nous attendons depuis des années la sortie du prochain numéro de A Pian'd'Avretu (http://apiandavretu.blogspot.fr/). Je ne sais pas si d'autres revues existent encore : la revue Avali notamment (http://avali.over-blog.net/). Mais il y a aussi la revue Fora!. Et uniquement sur Internet, la revue de poésie et de littérature d'Angèle Paoli, "Terres de femmes" (http://terresdefemmes.blogs.com/). Ma demande serait de voir toutes ces revues intégralement disponibles sur Internet, consultables 24 h sur 24, et sortant plus fréquemment (elles sont généralement semestrielles, et encore).

    6. Avez-vous eu le dernier numéro de Bonanova ? Un article vraiment intéressant sur la vision de la Corse dans les romans d'Angelo Rinaldi (oui cette revue littéraire de langue corse s'intéresse aux oeuvres corses écrites en français).

    RépondreSupprimer